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Il est quinze heures ce dimanche 5 juin 1983 sur le court central de Roland Garros lorsque débute la finale des Internationaux de France opposant Yannick Noah au Suédois Mats Wilander.

Le soleil est au rendez-vous, plus de 15 000 spectateurs garnissent les gradins qui bordent le terrain de tennis. Deux heures trente après le début du match, Noah a pour lui quatre de balles de match. Un lob gagnant du Suédois repousse le verdict. Sur le dernier service de Noah, le coup droit tenté par Wilander est loin derrière la ligne.

Le match est terminé, le tenant du titre suédois est détrôné. Zacharie Noah se précipite vers son fils et l’étreint. L’image est fixée pour la postérité. La victoire est nette, 3 sets à 0 (6-2, 7-5, 7-6). Du même tonneau que ses succès antérieurs qui l’avaient conduit à la finale face à Jarryd, Pecci, Dupré, Alexander. Seul le grand champion Yvan Lendl lui avait pris un set en demi-finale (1-3). Mats Wilander, en grand sportif, reconnaît la supériorité de son adversaire : « Yannick était trop fort pour moi. Je savais que le seul moyen de le bloquer était d’avoir une réussite de cent pour cent sur mes passings. Or, je suis loin du compte ».

Il y a 37 ans que la France attendait un champion à Roland Garros. Le dernier succès datait de 1946. Comme cinquante millions de ses compatriotes, le président François Mitterrand est ravi de cette victoire. Dans le message qu’il envoie au champion, il écrit notamment : « Votre victoire récompense votre talent et votre caractère. Je tiens à vous féliciter chaleureusement. Je m’associe à la joie de ceux qui ont suivi avec enthousiasme votre progression. C’est un magnifique exemple pour le tennis français et pour les milliers de jeunes joueurs de notre pays ».

Qui peut douter aussi du retentissement en Afrique de la victoire de ce champion, fils d’un Camerounais et d’une Française ? Dans les coins les plus reculés du continent, la victoire de Noah est amplifiée et magnifiée. L’écho le plus important se manifeste naturellement au Cameroun, le pays du père de Yannick. Le champion ne porte-t-il pas au poignet droit un bandeau aux couleurs camerounaises ?

C’est au Tennis club de Yaoundé que le champion a échangé ses premières balles avec son père, un ancien footballeur professionnel à Sedan reconverti comme employé de banque. Noah père et la maman, professeur dans un lycée, tenaient à ce que leur rejeton joue au tennis. Le premier entraîneur du petit Noah, Gabriel Onana, découvre que le garçon de 9 ans qu’on lui confie en 1969 est plus fort que les enfants du même âge en Europe et notamment en France, où il vient de faire un stage de perfectionnement. Cette remarque réjouit Zacharie Noah qui demande alors à l’entraîneur de concocter un programme pour son fils. Bientôt, le petit champion est surclassé. A 10 ans, il bat des joueurs plus âgés que lui et parfois de la catégorie des seniors.
En 1970, le grand joueur noir americain Arthur Ashe, en tournée au Cameroun, est surpris par les qualités de ce champion en devenir et déclare : « Je n’ai jamais rencontré un enfant qui joue aussi bien à cet âge ».

Deux ans plus tard, le jeune de Yaoundé va débarquer en France, à Nice, où il impressionne ses nouveaux entraîneurs qui avouent ne pas avoir grand chose à lui apprendre. Yannick Noah est promis à un bel avenir.

Source : RFI

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